CR - Plongée sans sel

Papouasie Occidentale, récit de voyage par Carine.

L’Archipel des Raja Empa, situé aux confins de la mer de Ceram et de la mer des Moluques fait partie de l’Irian Jaya, une province indonésienne renommée Papua Barat de plus de 1'500 îlots et bancs de sable.      
Au soleil couchant, nous quittons la terre ferme du petit port de Sorong, Capitale d’Uranie, située au-dessus de l’équateur. En embarquant sur le pont du «Shakti », déesse des sens aux pouvoirs mystérieux, premier ravissement ! Nous rencontrons notre équipage d’origine papoue et indonésienne, nous invitant nu pied à découvrir ses coins et recoins, se poser, se sentir à l’aise. Le bateau a été réalisé à partir de bois précieux et construit selon les navires de commerce des épices selon le souhait de notre capitaine écossais David.

Lors de cette croisière, nombreuse fois nous partirons en zodiaque découvrir des lagons intérieurs inexplorés aux tons camaïeux de bleu et de vert, s’arrêter, se baigner, sur des plages paradisiaques bordées de luxuriantes forêts tropicales. Oiseau de paradis, orchidée sauvage, poisson volant – même s’ébattre avec deux raies mantas au soleil couchant dans une splendide crique, le bonheur….

Les eaux des Raja Empat sont connues pour la puissance de leurs courants. On y privilégie donc les plongées dérivantes, tombants verticaux, arches, plateaux et pinacles constituent autant de refuges pour les alevins de toutes sortes.

Les espèces pélagiques s’engouffrent dans les lagons grâce aux courants océaniques venus des îles du nord tandis que plus au centre, les baies de Farn et de Waigeo offrent des eaux calmes, chaudes et dépourvues de gros prédateurs.

Les immersions sont féeriques, le spectacle est total. Une vision multicolore de coraux, tubulaires, gorgones. Multitude de porcelaines, nudibranches, vers plats, hippocampes pygmées, des poissons fantômes déguisés en branche crinoïde. Des vagues de banc de carangues, de barracuda, de Napoléon, de « Wobbegong, requin tacheté », de poisson demoiselles, de mérous, de tortues ! J’en oublie – ravie d’avoir explorés des fonds sous-marins si concentré en biodiversité.  Merci à Vincent Lepez et son épouse (Marseille) pour leurs superbes photos et aux organisateurs de Genève.