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Genève 1932, l'armée tire...

Entre-Deux-Guerres > Suisse

Stèle commémorative des victimes du 9 novembre 1932 sise sur la plaine de Plainpalais.
La sobriété du monument cache mal le traumatisme que connu alors Genève (du moins les couches sociales les moins favorisées). De la répression d'une manifestation civile en '32 à l'Irak de maintenant, il est facile de constater qu'une armée n'a aucune compétence en matière de maintient de l'ordre. Une société civile nécessite une police citoyenne et non pas des personnes formées par un système déconnecté de toutes réalités démocratiques ! Je ne peux que conseiller de visionner l'excellent documentaire de Claude TORRACINTA sur ces événements.


<<< L'armée forme un cordon de sécurité au lendemain des événements

balles "perdues" >>>

Plan du drame

Grève générale de 1932 à Genève
La grève générale de 1932 à Genève est une grève qui se déroule à Genève (Suisse) le 12 novembre 1932 suite à la répression par l'armée suisse de la manifestation antifasciste du 9 novembre.

Manifestation du 9 novembre 1932
Genève est ici l'exemple du climat des années 1930. Les affrontements politiques y prennent un ton paroxystique à l'automne 1932. Chômage, crise économique, scandales financiers et montée du fascisme forment l'atmosphère qui va provoquer la tragédie du 9 novembre. La gauche appelle le peuple genevois à protester contre une parodie de jugement montée par l'extrême droite locale contre les chefs du Parti socialiste Léon Nicole et Jacques Dicker. Son but est de perturber la réunion organisée par l'Union nationale à la salle communale de Plainpalais. Ces événements vont révéler au pays et à l'étranger la gravité de la situation en Suisse et même s'ils restent exceptionnels et n'ouvrent ni un processus révolutionnaire, ni la répression du mouvement ouvrier, ils sont vécus par leurs acteurs comme une tragédie qui se fonde sur la méprise d'un gouvernement incapable de faire la différence entre une manifestation antifasciste et les prémices d'une révolution. Le gouvernement genevois, pris de panique, appelle l'armée suisse en renfort et celle-ci tire sur une foule houleuse, mais pas dangereuse, de manifestants. On relève 13 morts et 70 blessés.

Responsabilités
La faute, si elle est celle du gouvernement genevois et de l'armée suisse, en revient aussi aux journalistes conservateurs qui feignent de croire que ces événements préfigurent la Révolution avec un grand R. Les Genevois, cependant, quel que soit leur tendance politique, ramènent l'événement à une simple échauffourée dont la répression est terrible à la suite d'erreurs tactiques et psychologiques dont l'armée doit prendre la responsabilité. D'ailleurs le colonel Ernest Léderrey la reconnaît implicitement dans son premier rapport au département militaire fédéral : « Je crois tout de même que des recrues, même bien formées, ne sont pas aptes à une tâche de ce genre, les cadres sont généralement trop jeunes et trop inexpérimentés ».

Grève générale
Le 10 novembre, le comité de l'Union des syndicats du canton de Genève (USCG) et les présidents des différents syndicats affiliés à l'Union syndicale suisse (USS) débattent de la réaction à apporter à la fusillade. Les présidents des syndicats repoussent la proposition de grève générale après que le comité central élargi du Parti socialiste genevois en ait fait autant. Le même soir, le comité de l'USS, puis le lendemain, la Commission syndicale suisse, réunis à Lucerne, déconseillent à leurs camarades genevois la proclamation d'une grève générale qui pourrait devenir incontrôlable. Le 11 novembre, pourtant, l'Assemblée des délégués de l'USCG prend la décision de proclamer la grève générale mais limitée. La grève décrétée par les 225 délégués de l'USCG (85 voix contre 58 et 60 abstentions) n'a rien d'une grève insurrectionnelle. Il s'agit d'honorer les morts, d'exprimer un refus de l'engrenage répressif autant que de manifester l'opposition de la gauche politique et syndicale au fascisme et aux autorités cantonales coupables d'avoir cédé à la panique. La grève est ainsi proclamée pour le samedi, jour fréquemment à moitié férié, et n'est générale qu'en intentions. Au soir du samedi 12 novembre, la grève prend officiellement fin sans que le moindre affrontement ne soit signalé.

Source
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve_g%C3%A9n%C3%A9rale_de_1932_%C3%A0_Gen%C3%A8ve

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