Militaria

Casque Adrien. Collection personnelle.

Photos: Canon ixus 850 IS

Le casque en acier s'est petit à petit imposé dans la Première Guerre Mondiale au vu des nombreuses blessures à la tête des soldats.

C'était le signal d'un enlisement des fronts et d'une exposition des soldats au feu d'une artillerie toujours plus puissante (il est logique en effet que la tête soit la partie du corps la plus exposée dans une tranchée :)).

Le modèle Adrien (du nom de son "inventeur", colonel de son état) fut produit en masse à partir de 1915 (jusqu'à 3 millions d'exemplaires à la fin de cette même année !).

D'un poid de 0.865 Kg, le casque modèle 1915 est constitué d'une tôle d'acier de 0.5 mm d'épaisseur.

Un cimier met en avant une pointe de distinction française. Des trous participent à l'aération du casque.

Mon modèle est largement incomplet; il manque tout l'habillement intérieur, la sangle de maintien et - malheureusement - la plaque frontale qui aurait permis de savoir à quelle arme appartenait celui qui le portait (infanterie, artillerie, etc.).

Sous une couche de peinture noire mat apparaît la peinture bleue horizon des premières séries (vite recouverte car trop voyante).

A noter que ce nouveau casque français ne sera jamais aussi efficace que son homologue allemand, avant-gardiste pour l'époque.

Le modèle Adrien sera toutefois adopté par de nombreuses armées alliées, entre autres: belges, roumaines, italiennes, serbes, ainsi que par les soldats des brigades russes dépêchées en France.

Casque d'infanterie. Collection personnelle

Et voilà le casque Adrien de mon grand-père maternel, blessé à 26 ans à Ypres.

Rouillé et dépouillé comme il se doit pour tout vestige qui a traîné presque 90 ans dans un grenier.