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Fort de Vallorbes

1939-1945 > Suisse > fortifications

Fort de Vallorbes, Jura suisse

Nikon Coolpix 3100

L'un des nombreux Jagdpanzer 38(t) Sd.Kfz. 138/2, connu aussi sous le nom de " Hetzer" (blaireau) livré à la Suisse par la Tchécoslovaquie après guerre

poste du conducteur: la place est comptée

Les pilleurs sont passés par-là.

Vue d'un fortin depuis l'entrée principale

Des galeries permettent de rejoindre les postes avancés.

Descente dans le fort et visite d'un poste de tir (canon)

Ambiance

Le guide refuse de tirer un obus ou deux - pour rire, bien sûr - sur un car de Japonais en contre-bas.

Déception dans l'assistance !

La centrale électrique, coeur de la base secrète

salles de vie, enfin...de vie, on se comprend :)

C'est l'occasion de découvrir une jolie petite collection d'armes (jusqu'à une MG42 sur appui lourd).

Notez que le salut des soldats sur les peintures des murs du réfectoir n'est pas un geste nazi mais une prestation de serment.

Le soldat dresse le pouce, l'index et le majeur de la main droite, symbole de la Trinité telle qu'on peut encore la voir lors des cérémonies de la Garde suisse pontificale.

Les références, tels les landsquenets, à la puissance (fantasmée ou non) militaire suisse dans l'Histoire sont d'ailleurs une constante durant ces années troubles. Dans le même genre, Vichy utilisera le mythe du Gaulois. Les Allemands, les chevaliers teutoniques.

Etc.

Propagande oblige, la "mob" restera longtemps dans les esprits d'une génération comme un glorieux fait qui aura évité le pire au pays.

J'entends encore ma grand-mère - bien que peu amène envers la caste militaire - se souvenir avec émotion de cette époque.

Ce ne fut en réalité pas si simple comme l'a résumé le rapport Bergier.

Contexte

S'étant retrouvés dans une situation très avantageuse au sortir de la seconde Guerre mondiale, les Suisses ont construit des événements une mémoire collective idéalisée, presque érigée en mythe, privilégiant l'idée de résistance et de neutralité et préférant ignorer les tendances à l'accommodation avec le IIIe Reich.

L'affaire des fonds juifs en déshérence qui a éclaté en 1996 est venue bouleverser cette bonne conscience. En cause: les avoirs des victimes de l'Holocauste qui dormaient dans les banques suisses sans que leurs ayant-droits n'aient jamais pu les recouvrer. Le scandale a contraint la Suisse à effectuer un travail de mémoire sur son attitude vis-à-vis des victimes du nazisme pendant et après la guerre et sur les profits économiques juteux qu'elle avait tirés de sa situation de non-belligérant.

Ce travail de mémoire a été en quelque sorte commandité par le Conseil fédéral, qui a créé en décembre 1996 une commission d'experts emmenée par l'historien Jean-François Bergier. On s'est beaucoup interrogé sur la validité de cette démarche: une commission instituée et financée par les autorités pouvait-elle vraiment travailler en toute indépendance? Il n'empêche qu'elle a pu ainsi jouir de privilèges exclusifs pour l'accès à des archives d'entreprises en principes fermées.

Les sept ans qui se sont écoulés entre le début de la polémique et le rapport final de la Commission Bergier n'ont pas seulement été durs pour les banques suisses. Pour toute une partie de l'opinion, l'affaire a été ressentie comme un véritable traumatisme. D'abord, les Suisses ont dû essuyer des attaques extérieures comme ils en avaient rarement connues. Ces griefs parfois exagérés ou insultants ont été le détonateur d'un questionnement intérieur sur l'identité même de la nation et sur l'image qu'on s'en faisait. Pendant des années, les Suisses ont baigné dans la vision du «Sonderfall», soit la prétention que si la Suisse avait échappé à deux conflits mondiaux et avait connu une si extraordinaire réussite économique, elle le devait à son seul mérite et peut-être aussi à l'aide de Dieu.

La polémique a aussi été l'occasion d'un conflit entre les générations d'après-guerre et celle de la Mobilisation. Ceux qui avaient vécu 39-45 ont souffert d'être accusés d'avoir gardé le coffre-fort des nazis. Réévaluer son histoire est un exercice douloureux, d'autant plus si celle-ci a été vécue et qu'elle n'est pas uniquement une abstraction.

En mars 2002, la Commission Bergier livrait son rapport final. Sans trop de surprises mais de manière cinglante, il concluait que la politique des autorités suisses pendant la seconde Guerre mondiale avait contribué à la réalisation de l'objectif nazi le plus atroce, l'Holocauste.

Source: http://www.ideesuisse.ch/6.0.html?&L=1

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