Le but n'est pas de faire du prosélytisme ou un procès (qui n'a jamais eu lieu) mais de montrer que la frontière dans les régimes totalitaires entre collaboration et intérêts personnels peut être très ténue. Accessoirement, on peut y voir du matos (très) vintage. Une époque où l'on construisait le matériel dont on avait besoin.
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Ces images sont issues de la revue de propagande allemande SIGNAL active durant les années 1940-1945. Créé à l'initiative de Goebbels, ministre de la propagande du III Reich, ce journal devient le principal vecteur de communication du régime en Allemagne et dans l’Europe occupée. L'éditeur est Deutsche Verlag AG, une entreprise contrôlée par la famille Ullstein (fondatrice en 1877 du Berliner Zeitung) qui sera confisquée et nationalisée en 1937 par les nazis.
La revue se distingue par une maquette moderne, mélangeant faits de guerre (forcément) positifs pour les armées allemandes, voyages et reportages anodins de proximité. A noter aussi l'utilisation de photos couleurs, encore rares dans les imprimés de l'époque. Ce souci d'occultation de la réalité par une recherche esthétique se retrouve toujours à notre époque. Que de "belles" images de tanks au soleil couchant ou de militaires jeunes et bronzés distribuant en souriant des bonbons à des enfants le Web est rempli ! Les temps changent, pas les grosses ficelles.
Les images datent de la période 39-40 quand Hass plongeait dans les Caraïbes (en compagnie d'ailleurs d'Alfred von Wurzian, futur entraîneur des nageurs de combat allemands durant la Seconde Guerre mondiale).
Image ci-dessous: photo de couverture du magazine d'où sont tirées les images suivantes. On remarquera la qualité de la composition et de l'éclairage, pas facile dans un U-Boot. Ambigüité, la guerre y est montrée joyeuse, presque légère. Le ton est donné.
C'est une période propice à l'arme sous-marine qui voit la naissance de ses premiers grands as, tel Günther PRIEN qui força les dangers de Scapa Flow, repaire de la Home Fleet.
Le reportage à proprement parlé...Curaçao et Bonaire. Y'a pire comme lieux